Le shou sugi ban

Le bois brulé, plus souvent connu sous le nom de shou sugi ban, et un procédé utilisé depuis le moyen âge. Il est utilisé pour construire des maisons, des meubles, des sols ou encore en décoration. Ce bois particulièrement résistant est de plus en plus réutilisés dans les sociétés actuelles qui tendent à s’en remettre à des techniques plus anciennes pour l’élaboration de constructions modernes.

Le Shou-sugi-ban : Qu’est-ce que c’est ?

Le Shou sugi ban est une technique japonaise qui consiste à bruler des pans de bois avant de s’en servir. Utilisé tant en intérieur qu’en extérieur, le Shou sugi ban crée des espaces sophistiqués, chics et modernes. Découvert au moyen âge, ce procédé a su faire ses preuves à travers les années.

Quels avantages offre-t-il ?

Outre son aspect esthétique extrêmement apprécié, le bois brulé, rallonge considérablement la durée de vie du bois. Selon des experts, un bois brûlé aurait une durée de vie entre 80 à 100 ans. Le fait d’être brulé lui permet d’avoir une très bonne résistance aux UV ce qui retarde le vieillissement du bois. En plus de résister plus facilement dans le temps, le bois va développer une couche protectrice, vous évitant alors tout entretien. Plus besoin de produits chimiques, de vernis ou de cirages, c’est une manière naturelle de protéger le bois et de combattre les moisissures, l’oxygénation ou les insectes. Un bois déjà brulé devient également ininflammable écartant tout risques d’incendies.

Une empreinte écologique positive

La méthode du Shou sugi ban s’avère être une réelle opportunité pour lutter contre la consommation et le gaspillage des ressources. Créé à partir de matière première locale non menacée, le bois brulé est renouvelable et biodégradable. Ne nécessitant aucun entretien, il évite également toute utilisation de produits chimiques polluants et se contentera d’un traitement à base d’huiles naturelles.

Pour accentuer l’aspect écologique, il est intéressant de se servir du procédé de bois brulé sur des bois qui ont déjà servi, afin de leur donner une seconde vie. Dans cet esprit, nous avons décidé d’aménager la Maison Hatier à l’aide de matériaux recyclés. Pour ce faire, nous avons récupéré d’anciennes portes d’appartement usées destinées à être jetées, auxquelles nous avons appliqué le procédé de Shou sugi ban. Les résultats obtenus étaient très prometteurs et ont permis d’habiller les murs de certains bureaux de manière très élégante.

Une technique ancestrale intemporelle

A l’origine, cette technique était utilisée pour protéger les habitations japonaises. Comme en Occident, les maisons étaient construites en bois et de manière rapprochée. En cas d’incendie, cela avait pour conséquence d’accélérer la propagation du feu causant ainsi de nombreux dommages. Pour y remédier, les japonais ont cherché un moyen de ralentir le feu, voire de l’arrêter complétement. Ils ont alors été les premiers à découvrir les bienfaits du Shou sugi ban.

 

Le bois brulé a également permis de protéger les maisons des intempéries comme des tempêtes ou des pluies torrentielles, grâce à sa résistance, supérieure au bois brut. Depuis une vingtaine d’années les pays comme le Canada ou les pays scandinaves se sont intéressés aux bois brulés et ont commencé à le réutiliser en lui trouvant un nouvel usage.

Comment ça marche ?

La technique traditionnelle consistait à créer un conduit triangulaire avec 3 planches de bois, puis d’y insérer le feu en laissant passer de l’oxygène. La plupart du temps, on utilise le bois du cèdre car il a une bonne réaction à la chaleur mais d’autres bois peuvent être utilisés. Il fallait ensuite étaler les planches de cèdre et les frotter à l’aide d’une brosse afin de retirer les impuretés. Pour finir, on aspergeait le bois d’eau pour stopper la carbonisation.

 

De nos jours, de nombreuses autres méthodes ont été mises en place. On retrouve notamment celle du chalumeau qui est très répandue et celle du brasier. En fonction du rendu que vous souhaitez obtenir, vous pourrez modifier le degré de combustion ou la force du brossage. Différentes nuances de noir ou de marron sont possible et resteront inchangées au fil des années.

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